Il paraît que je suis sarcastique... Ca me ferait rire!
People tell me I'm sarcastic... hahaha!

jeudi 27 mars 2008

Comme un jeudi

7h35, France Inter diffuse LA chanson qui me poursuivra toute la journée: No one, de Alicia Keys. Et merde!
7h38, je me maquille en deux temps trois mouvements
7h40, je suis en retard.. Et merde!
7h41, j'enfile super vite mon pull à col roulé... Erreur! Je ressors la tête du pull, j'ai du mascara plein les joues. Et merde!
7h42, j'essuie comme je peux les traces de mascara, j'attrape au vol deux chaussettes qui ne sont pas du même clan, je saute dans mes pompes, j'oublie de mettre ma montre.
7h44, je viens de me lancer le défi du record du temps de trajet. Arriver au lycée en 15 minutes.
8h02, défi perdu. Et merde.

9h05, cette journée n'aura t'elle donc pas d'issue??

10h18, Abdel m'explique gentiment que c'est pas à 42 ans que je vais faire des enfants non plus, et que si j'en veux pas tout de suite, au moins je pourrais trouver un mari. D'ailleurs, lui, il est là, si je veux. Moi j'essaye de lui expliquer sans faire trop la pote, ni la féministe engagée, que bon, oui d'accord, mais moi, tu vois, dans la vie, c'est pas ce que je cherche, un mari pour me poser, j'ai encore envie de profiter de ma jeunesse, je veux voyager, suivre mes envies, me laisser un champ aussi libre que possible, pas me sentir coincée par quoi ou qui que ce soit.
10h23, je crois qu'il a pas bien compris.

10h33, je décide d'agir contre la fatigue en prenant un café de la machine dégeu de la salle des profs. Mme Grognasse, prof de Français et d'Histoire-Géo, me bouscule sans autre forme de procès, et répond à mon "bonjour" agacé par un regard de killeuse. Je gagne la bataille du regard.

10h40, je jette le gobelet, je rate la poubelle, je dors debout.

11h50, je pars pour la cantine, en retard, il pleut à seaux, je marche au milieu de la route rapport aux travaux sur les deux trottoirs, je manque de me faire renverser par un vélo, mon parapluie se retourne.

13h10, je dors en marchant, je prends un deuxième café machine, je m'endors pour de vrai, je me réveille 15 minutes plus tard. Le café n'a pas fait son effet, résultat je suis toujours aussi naze, mais en plus j'ai un trou dans l'estomac.

14h10, je décide d'arrêter d'espérer.

17h10, une jeunette vient se plaindre que des filles de sa classe l'ont aspergée avec de l'eau et consort avec la brosse des toilettes. J'ai bien fait d'arrêter l'espoir il y a trois heures.

C'est le genre de journée où ce dont je rêve secrètement, c'est d'un câlin. Pas un "câlin avant acrobaties à deux" ou un "câlin avant confidences sur les raisons profondes de mon mal-être", juste, sentir des bras autour de mes épaules, laisser ma tête s'enfoncer un peu dans le moelleux du pull d'en face, écouter quelques secondes le battement du coeur de l'autre côté, fermer les yeux, sentir un bisou sur mes cheveux. Juste un câlin.
Ou une petite voix qui me dit que si ça arrivait à quelqu'un d'autre, ça me ferait bien sourire tout ça...

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