Il paraît que je suis sarcastique... Ca me ferait rire!
People tell me I'm sarcastic... hahaha!

dimanche 27 juillet 2008

There was a little girl...





There was a little girl
Who had a little curl
Right in the middle of her forehead.
And when she was good
She was very, very good
But when she was bad
She was horrid!

Henry Wadsworth Longfellow

mardi 22 juillet 2008

journalism idol

Well you see, for the first selection, I've tried hard to be myself. Then there were two individual performances in front of the jury, I had worked on my routine and all, but still, I was slightly off-key, so when I came out, I was very doubtful.

When I heard that the jury had put me on the waiting list, I was rather happy, because it meant that I hadn't failed altogether, but at the same time, it also meant waiting longer. But finally, the other candidates have decided against entering the game sooner than I had expected, and now that's it, I'm in.
I haven't felt this relieved in a long time. I'm almost refraining my joy, as if I didn't dare be proud.
But oh well, for once, I can muffle my "this-is-luck-not-talent-" complex; it's probably luck, at least partly, but I am standing at the very beginning of what will certainly be an exciting adventure, and I am well glad!

So tonight, I would like to thank all my fans, and especially my family and my closest friends, without who none of this would've happened; the jury, of course, thanks for voting for me, and I'll try my best to meet your expectations; also, my sponsors: Yorkshire Tea, Bonne Maman, the newspapers Libération, Penguin Books, the brewery Meteor, the French train company, Ryanair, Côte d'Or Dark Chocolate and André shoes. Thanks a lot, and I'll probably need your support during my two years in the studio, so brace yourself!

(Also, I would like to apologise for not posting in English for a while... I guess I wasn't in the mood for translation.)

journalisme academy

J'ai essayé de rester moi-même pendant les premières épreuves de sélection; ensuite j'ai fait deux prestations scéniques devant le jury, j'avais répété ma choré, genre grave, tu vois, mais quand même j'ai fait deux ou trois fausses notes, en sortant j'avais beaucoup de doutes.

Quand j'ai su que le jury avait décidé de me mettre sur une liste d'attente, d'un côté j'étais super heureuse, parce que ça voulait dire que je n'avais pas complètement raté, mais de l'autre, ça ne faisait que repousser l'attente. Et puis finalement, les gens se sont désistés plus vite que je pensais, et c'est bon, je suis prise!
J'ai pas été aussi soulagée depuis longtemps, j'ai presque la joie voilée, comme si je n'osais pas être fière. Mais bon, quand même, allez, je mets un peu en sourdine mon complexe de "c'est du bol, rien à voir avec le fait que je suis douée"; c'est peut-être du bol, en partie, mais il n'en reste pas moins que je suis au tout début de ce qui sera sûrement une aventure enrichissante, et je suis bien contente...

Donc ce soir, je voudrais tout particulièrement remercier mon fan club, mes amis, ma famille, sans qui tout ça n'aurait pas été possible, et puis le jury, bien sûr, merci d'avoir voté pour moi, je ferai de mon mieux pour être à la hauteur de vos attentes, et puis mes sponsors, aussi, Palais des Thés, Bonne Maman, Libération, Livre de Poche, Météor, SNCF, Ryanair, Côte d'Or, et les chaussures André. Merci, vraiment, et j'aurai encore besoin de vous pendant mes deux ans au château avec les autres candidats, donc tenez-vous prêts...

vendredi 4 juillet 2008

Que d'eau!

Lundi après-midi, Internet m'a appris au détour d'un clic que j'étais admissible au concours d'entrée de l'école de journalisme.
Si je n'ai pas préparé ce concours avec l'application qu'il aurait fallu, je l'ai revêtu d'une multitude de symboles et de sens depuis que j'ai commencé à travailler concrétement pour les écrits.
Je m'attendais cependant plus à être déçue que reçue.

La nouvelle de lundi aurait donc en toute logique dû me procurer un ravissement sans faille, me transporter sur un petit nuage, raviver ma rage de vaincre. J'ai effectivement savouré un éphémère mais nécessaire moment de gloire avec des verres et des amies.

Ensuite je suis rentrée, et j'ai cédé au petit picotement dans le nez, j'ai laissé une larme s'échapper dans l'intimité obscure de ma chambre, et cette larme a roulé roulé roulé, voilé mes joues, dormi dans les creux de mon cou, salé mes lèvres, épuisé mes mouchoirs.


Je ne sais pas trop tout ce qui voulait se dire dans mes pleurs. Mon soulagement, sûrement. J'ai finalement peut-être bien fait de rejouer mon adolescence en septembre dernier, et de refuser de suivre une voie logique, tracée, dans laquelle j'aurais pu réussir et qui m'aurait apporté un certain confort.
J'ai sans doute aussi voulu exprimer ma fatigue d'une année pas particulèrement enrichissante intellectuellement, où j'ai beaucoup cherché les miroirs dans lesquels me scruter.
J'ai peut-être aussi liquéfié ma solitude, choisie, subie, je ne sais plus, mais une solitude satisfaisante, cette fois-ci, indépendante, tu ne le dois qu'à toi-même, sois fière de toi ma fille. Et inéluctable: il n'y a personne d'autre qui puisse ressentir ce que je ressens maintenant, même ceux qui se réjouissent pour moi et qui me comprennent n'auront jamais accès à cette mosaïque larmoyante. Quoi qu'on fasse, on est toujours tout seul au plus profond de soi. C'est tant pis, c'est tant mieux, c'est comme ça.
Il y avait sans doute aussi dans mes sanglots une trouille un peu enfouie et qui m'est revenue avec la force d'une gifle. On grandit, on avance, on fait tous notre chemin, mais comment on fait pour être sûr que c'est le bon chemin qu'on prend? Comment on fait pour pas se perdre alors qu'on fait tous des équipes de un et que ça ne sert à rien de semer des cailloux, on ne pas faire demi-tour? Et on va où, exactement? Et vous serez où, après? Et comment on différencie une balise d'un obstacle, comment on reconnaît le danger?
J'ai pleuré aussi cette fuite, pour des raisons que je ne peux que deviner, et ma fuite, parce que je crains d'avoir mal.

Et puis je me suis rendue compte que c'était la première fois depuis des mois et des mois que je pleurais d'émotions, et pas de douleur. Que ma colère avait lâché du lest, que mon coeur pouvait reprendre de la place.
Je me suis endormie.