Il paraît que je suis sarcastique... Ca me ferait rire!
People tell me I'm sarcastic... hahaha!

mardi 27 novembre 2007

Victoire!!
Victoire sur mon enlisement culturel, sur les dangers de la beaufitude à laquelle je me frottais, sur les inepties d'M6.
Victoire sur la perte d'estime de moi.

J'ai fini un livre hier... C'est probablement quelque chose que vous faites assez régulièrement sans vous extasier sur internet, ou que vous ne faites pas si régulièrement que ça, sans que vous en ressentiez le besoin d'explorer les sources subconscientes de votre non-attrait pour la lecture.

J'ai pour ma part une histoire un peu particulière avec les livres... Quand j'étais toute minote, j'ai demandé à ma maman de m'apprendre à lire avant l'âge décrété par l'école, et en gros, à partir de là, j'ai lu, partout et tout le temps. Des livres, mais aussi des journaux, des magazines, des affiches de pub, des paquets de céréales. Lire, ça a toujours été comme entrer dans une bulle où je changeais de décor, d'amis, d'époque, tout en restant sur mon lit. On ne regarde plus la montre, on se laisse porter par les mots, et en même temps, on fait une grande partie du boulot, puisque contrairement à un film, on se créé ses propres images, et on ressort plus riche.
Il y a quelques années, j'ai décidé d'étudier la littérature. De la décortiquer, de repérer les techniques derrière la magie, de la recouper et de la regrouper en mouvements, d'en mettre à jour les ficelles, d'en retrouver les influences. A force de lire des oeuvres imposées, et de me voir imposer des analyses, j'ai perdu le goût des livres, qui ne me transportaient plus beaucoup au-delà du prochain sujet de dissertation. Depuis septembre, on ne m'impose plus de livres, puisque je ne m'impose plus la fac. Mais je me suis trouvée bien incapable de finir le moindre roman. C'est un peu comme si votre meilleure amie vous dégoûtait. Au début on fait comme si ça allait passer, mais quand ça ne passe pas, on ressent une certaine mélancolie sourde, et on se remet pas mal en question.

La semaine dernière, je me suis prise par la main, je me suis offert deux romans français, avec pour objectif d'en finir un avant Noël. J'ai fini le premier hier soir. Pas un roman coup-de-foudre, mais j'ai retrouvé la bulle, l'oubli de la montre, l'envie d'aller me mettre au lit un peu plus tôt pour lire quelques pages. Le roman est "Accessible à une certaine mélancolie", de Patrick Besson. Et moi je peux à nouveau commencer à me rendre accessible à une certaine sérénité.

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