Il paraît que je suis sarcastique... Ca me ferait rire!
People tell me I'm sarcastic... hahaha!

mardi 18 décembre 2007

Maudite gastro-entérite?


Quand on entend "gastro", on pense tout de suite, avec douleur et un peu de crainte, comme si le simple fait de penser à la maladie pouvait suffire à la provoquer, on pense tout de suite, donc, à une intense relation avec sa salle de bains, perturbée uniquement par des aventures avec son lit...
Mais c'est là un mauvais procès qu'on fait à cette virose de nos hivers, sorcière des temps modernes! La gastro a PLEIN de bons côtés...

Déjà, on apprend plein de choses sur soi-même en un voyage sensoriel inattendu. On découvre tous les méandres que décrivent nos intestins dans notre ventre, on prend conscience du temps des différentes étapes de la digestion, on redécouvre l'emplacement exact de notre estomac, on s'amuse de constater que, le corps étant vraiment bien fait, il exploite à fond son aspect tri-dimensionnel en ancrant l'intestin grêle là on aurait plutôt imaginé des reins.

Ensuite, c'est une belle leçon de simplicité, qui invite à la méditation dans l'ascétisme. Rien de tel qu'une semaine au riz blanc et au yaourt nature au bifidus pour prendre un peu de recul par rapport à notre mode de vie épicurien.
Notre rapport à notre environnement direct change, aussi. C'est l'occasion rêvée de reprendre contact avec son canapé, qui nous accueille aussi bien couchés qu'assis, finalement. Et ainsi couché, la tête dans une inclinaison peu commune, on peut enfin lire toutes les tranches des livres qui ornent l'étagère du salon. Certes, on s'arrête aux tranches, parce qu'au bout de deux pages, les yeux tombent, mais là, on en profite pour retrouver un peu l'enfant qui est en nous, et se rendre compte qu'il n'y a pas qu'entre six mois et un an et demi qu'on peut faire de très longues siestes l'après-midi, même si on a déjà fait un somme dans la matinée.

Mais surtout, surtout, la gastro, c'est du body art! C'est ton visage qui se transforme en palette du peintre dans le gris dégueulasse de décembre. Observez le blanc presque translucide que prend votre frimousse pendant les premières heures... Ariel Liquide en serait jaloux!! Et puis là, accès de fièvre, les joues se teintent d'un rose un peu brillant, les yeux sont magnifiés, soulignés par un bleu-gris-noir intense en demi-lune. Au bout de quelques jours, le blanc immaculé du début laisse place à un camaïeu de jaunes qui sont autant de sources de lumière, et les cheveux prennent une couleur originale à mi-chemin entre le beige foncé et le brun bois mort. Les mains et les pieds, qui dépassent un peu de la couverture, terminent harmonieusement le corps d'une belle nuance violacée, avec mention spéciale pour les ongles qui jouent la superposition de couches mauves, élégante référence aux cachets de spasfon qui nous regardent depuis la table basse.

Alors, oui, vraiment, MERCI la gastro!!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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