Il paraît que je suis sarcastique... Ca me ferait rire!
People tell me I'm sarcastic... hahaha!

lundi 29 décembre 2008

Gipsy Kings

Que celui qui n'a jamais laissé libre cours aux clichés en entendant un "s'iiiil-vooouss-plaaaît" plaintif en provenance d'une jupe à fleurs mal assortie au pull informe me lance la première fausse pétition payante.
Les Rroms vivent en marge de la société; ils ont besoin d'elle autant qu'ils s'en éloignent. Leur altérité nous dérange, ou suscite notre pitié. Loin de moi le projet de juger leur façon de vivre ou de condamner sans distinction nos réactions au mieux mitigées, ou encore de refaire l'historique de cette population d'Europe de l'Est rejetée partout (et surtout "chez elle", en Roumanie, en Hongrie, en Bulgarie, etc.)

J'ai eu l'occasion d'accompagner les bénévoles de Médecins du Monde sur les campements Rroms en périphérie de Strasbourg, dans le cadre d'un boulot pour l'école. Ca a été une claque de me rendre compte, physiquement, des conditions de vie de ces familles, et de leur capacité à être heureux quand même.

J'ai fait des photos... En voici quelques unes:










Ces photos me parlent; elles me rappellent les intimités dans lesquelles j'ai été accueillie. Dans leurs intérieurs minuscules et mal chauffés, et pourtant toujours propres, les jeunes mères Rroms sont des mamans-poules. Leurs enfants sont leur richesse, au sens non-monétaire du terme.

J'ai du mal à trouver le ton juste pour raconter cette expérience. L'environnement des Rroms est hostile: froid mordant, pluie qui entre, rats qui courrent, enfants qui toussent, caravanes bien trop petites, couvertures insuffisantes, pas d'eau courante, menaces d'expulsion, et j'en passe. Mais je ne repense jamais à ces moments en terme de tristesse, ou même de désolation. Il règne au milieu des plaintes une sorte de bonne humeur, que les sourires des gamins traduisent bien.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tout les chemins mènent aux roms...
Désole je ne pouvais que la faire...