Il paraît que je suis sarcastique... Ca me ferait rire!
People tell me I'm sarcastic... hahaha!

lundi 18 août 2008

Il faut que je parle de ce livre



J'ai terminé hier ce livre qui m'a occupée pendant un petit mois... Il existe une traduction française: Il faut qu'on parle de Kevin.

J'ai d'abord été amoureuse du livre, puis au bout d'une centaine de pages, je me suis mise à l'aimer. J'avais besoin d'en lire plus, dès que j'avais cinq minutes, mais j'étais incapable d'émettre un avis vraiment éclairé.
C'est de loin le livre le plus déconcertant que j'ai lu depuis un bon bout de temps. Lionel Shriver, l'auteure, a une écriture très intelligente, autant au niveau de la langue que des idées et de leur enchaînement chronologique. Pourtant, on ne peut pas s'empêcher de penser à un moment: "Cette femme est bien barrée, ou en tous cas sacrément téméraire, pour écrire une histoire pareille..."

Je vous explique: We Need To Talk About Kevin, c'est la compilation des lettres qu'Eva Katchadourian, intellectuelle New-Yorkaise d'origine arménienne, envoie à son mari, avec qui elle ne vit plus, et dans lesquelles elle opère un retour en arrière sur l'enfance de Kevin, leur fils, qui a tué 7 élèves et 2 adultes dans son lycée, deux semaines avant "Columbine", et trois jours avant ses 16 ans.
Eva n'a, de son propre aveu, jamais apprécié Kevin, qu'elle a eu tard, un peu pour faire plaisir à son homme. Dès sa naissance, un rapport de force s'établit entre Kevin et Eva, une guerre permanente entre une mère somme toute assez froide et un enfant colérique, capricieux et orgueilleux.
Nous n'avons que la version d'Eva, il est donc assez difficile de faire la part entre le "vrai" et le "faux", mais je ne suis pas certaine qu'une telle distinction soit pertinente. Nous avons en tous cas accès à la vérité perturbante d'Eva.

Ce roman pose de façon osée des questions un peu taboues, sur la maternité, les sacrifices qu'elle implique, sur la filiation, sur l'inné et l'acquis. On en ressort un peu secoué, avec des frissons dans le dos, et en même temps une certaine humilité face à la finesse et à la puissance de l'écriture. Un livre à conseiller absolument à ceux et celles qui sauront dépasser leurs éventuels mouvements de recul face à une telle audace (pour ne pas dire effronterie) littéraire et féminine.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour la VF! Ce livre a l'air bien tentant...quoique visiblement un peu glauque!

...fallait déjà commencer par ne pas l'appeler "Kevin"! ^^'

Lillybird a dit…

hi hi... mais "Kevin", en anglais, c'est quand même plus acceptable.
Ce n'est pas exactement glauque, c'est plus fascinant que ça, mais c'est en tous les cas peu commun. Si tu le lis, je serais ravie d'entendre ton opinion.