Dans un soupir ronchon, elle repousse la couette et s’extirpe du lit. Elle est déjà à la bourre pour son rendez-vous. Elle s’en fout éperdument. Elle laisse la bouilloire hurler un temps avant de l’arracher à la plaque. Devant le miroir, elle se fait un regard de femme fatale.
En montant dans sa voiture, elle cogne la camionnette à côté avec sa portière. Ca laisse une marque dans la peinture. Elle note mentalement qu’elle devra trouver une autre place de parking en rentrant.
Elle aurait dû rejoindre son nouveau flirt il y a un peu plus d’une heure. Y aller maintenant la mettrait en retard pour tout le reste de sa journée. De toute façon, il y a de fortes chances pour que le mec soit déjà parti. D’ailleurs s’il attend encore à cette heure-ci, c’est que c’est un imbécile qui n’a pas de vie. Elle n’a pas envie d’un rendez-vous avec un imbécile qui n’a pas de vie. Il se rendra compte tout seul qu’elle ne viendra pas.
Arrivée à la caisse, elle change finalement d’avis. Dans la cabine, la vendeuse a fait un commentaire peu flatteur sur son tour de taille. Elle ne veut plus du pull qu’elle a déjà payé, par contre elle aimerait une autre couleur pour le pantalon. La vendeuse annule l’achat, met le pull de côté, envoie sa collègue chercher un nouveau pantalon. La nouvelle couleur ne lui plaît pas, elle va reprendre le premier. Elle voudrait aussi le pull, en fait, mais avec l’encolure en V. La vendeuse accède à ses désirs. Elle règle. Elle regarde dans le sac. Finalement, ce pantalon c’était pas une bonne idée. Elle le tend à la vendeuse, en disant qu’elle ne va prendre que le pull, et un collier aussi. Avec les grosses perles, là. Vous allez me le chercher. Au moment de partir, elle réalise que le collier a une perle ébréchée. Elle exige une ristourne.
Elle ne s’arrête pas quand le jeune homme de l’Unicef lui demande de cotiser pour sa cause. Il s’imagine vraiment sauver le monde avec dix signatures et 80€? Une petite bourgeoise de moins de 20 ans la bouscule sans ménagement. Elle presse un peu le pas pour arriver au niveau de la pouffe à talons hauts. Elle l’attrape fermement par le bras. Dis donc, on t’a pas appris à dire pardon chez Dior ? C’est pas parce que ton esthéticienne passe trois heures chaque semaine à cacher ton acné au prix fort que tout t’est permis partout jeune fille ! Et quand on ne sait pas marcher avec des stilettos, on met des talons plats, ça évite souvent le ridicule public. Ca non plus ils te l’ont pas appris, chez Dior. Finalement, tu vois, ça sert pas à grand chose d’être riche quand on est conne, juste à attirer l’attention sur ce que tu devrais cacher. Et soit dit en passant, une veste de cette couleur, ça ne se porte plus depuis environ 20 ans, même si elle sort de chez Dior.
Elle réalise qu’il est temps qu’elle aille bosser. Son cours démarre dans un quart d’heure. Ce groupe l’emmerde. Ils sont amorphes, et en plus ils ne comprennent rien. Elle prend la direction opposée de l’école. Ils se débrouilleront sans elle aujourd’hui.
Dans sa voiture sur le chemin du retour, elle se dit qu’aujourd’hui encore, ce qui la calme n’arrivera pas. Elle met un disque et ferme les yeux, se laissant porter par la musique et la trajectoire aveugle de la voiture au milieu du trafic.
En montant dans sa voiture, elle cogne la camionnette à côté avec sa portière. Ca laisse une marque dans la peinture. Elle note mentalement qu’elle devra trouver une autre place de parking en rentrant.
Elle aurait dû rejoindre son nouveau flirt il y a un peu plus d’une heure. Y aller maintenant la mettrait en retard pour tout le reste de sa journée. De toute façon, il y a de fortes chances pour que le mec soit déjà parti. D’ailleurs s’il attend encore à cette heure-ci, c’est que c’est un imbécile qui n’a pas de vie. Elle n’a pas envie d’un rendez-vous avec un imbécile qui n’a pas de vie. Il se rendra compte tout seul qu’elle ne viendra pas.
Arrivée à la caisse, elle change finalement d’avis. Dans la cabine, la vendeuse a fait un commentaire peu flatteur sur son tour de taille. Elle ne veut plus du pull qu’elle a déjà payé, par contre elle aimerait une autre couleur pour le pantalon. La vendeuse annule l’achat, met le pull de côté, envoie sa collègue chercher un nouveau pantalon. La nouvelle couleur ne lui plaît pas, elle va reprendre le premier. Elle voudrait aussi le pull, en fait, mais avec l’encolure en V. La vendeuse accède à ses désirs. Elle règle. Elle regarde dans le sac. Finalement, ce pantalon c’était pas une bonne idée. Elle le tend à la vendeuse, en disant qu’elle ne va prendre que le pull, et un collier aussi. Avec les grosses perles, là. Vous allez me le chercher. Au moment de partir, elle réalise que le collier a une perle ébréchée. Elle exige une ristourne.
Elle ne s’arrête pas quand le jeune homme de l’Unicef lui demande de cotiser pour sa cause. Il s’imagine vraiment sauver le monde avec dix signatures et 80€? Une petite bourgeoise de moins de 20 ans la bouscule sans ménagement. Elle presse un peu le pas pour arriver au niveau de la pouffe à talons hauts. Elle l’attrape fermement par le bras. Dis donc, on t’a pas appris à dire pardon chez Dior ? C’est pas parce que ton esthéticienne passe trois heures chaque semaine à cacher ton acné au prix fort que tout t’est permis partout jeune fille ! Et quand on ne sait pas marcher avec des stilettos, on met des talons plats, ça évite souvent le ridicule public. Ca non plus ils te l’ont pas appris, chez Dior. Finalement, tu vois, ça sert pas à grand chose d’être riche quand on est conne, juste à attirer l’attention sur ce que tu devrais cacher. Et soit dit en passant, une veste de cette couleur, ça ne se porte plus depuis environ 20 ans, même si elle sort de chez Dior.
Elle réalise qu’il est temps qu’elle aille bosser. Son cours démarre dans un quart d’heure. Ce groupe l’emmerde. Ils sont amorphes, et en plus ils ne comprennent rien. Elle prend la direction opposée de l’école. Ils se débrouilleront sans elle aujourd’hui.
Dans sa voiture sur le chemin du retour, elle se dit qu’aujourd’hui encore, ce qui la calme n’arrivera pas. Elle met un disque et ferme les yeux, se laissant porter par la musique et la trajectoire aveugle de la voiture au milieu du trafic.
5 commentaires:
Eh ben! Heureusement que c'est pas autobiographique! ^^'
c'est le coup de la voiture qui t'a mis la puce à l'oreille...? ^^
Ouaip, et aussi dans le magasin, je te vois pas aussi changeante, ni aussi agressive envers les petites pouffes...c'est plutôt un mépris cynique, en général! ^^
oui c'est vrai.
Mais parfois ça doit être joussif de pouvoir se venger en live...
Oui mais quand on s'énerve ça fait plus faible. Quand on ricane, là, ça latte! ^^
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